Divines Confidences

Encore une expérience particulière aujourd’hui. D’habitude, je fais le darshan en fin de matinée, grâce à mon emploi du temps qui me le permet souvent. Ce soir, il est 19h45 et la fatigue se fait sentir.

Je me pose devant la photo de Mère, yeux dans les yeux. Et pendant plusieurs minutes, mis à part mon canal central qui s’active, c’est plutôt calme. Mon mental essaie bien de me faire arrêter rapidement. Je le laisse dire. J’ai l’habitude de suivre le mouvement de vie et celui-ci ne m’incite aucunement à bouger. En fait, je mets un moment à me centrer pleinement et à installer le japa. Je demande entre autre à Mère que la lumière guérisse mon appareil digestif qui est en vrac depuis des mois.

Puis, enfin je me sens pleinement à ce que je fais.

Alors d’un coup, je vois les yeux de Mère et son contour, comme un masque pour ainsi dire, s’illuminer l’espace d’un instant, avec la sensation que cela s’éjecte vers moi et puis s’éteint aussi vite qu’il s’est « allumé » et se remet à sa place. Un peu comme un éclair. Dur que c’est difficile à expliquer. Cela s’est passé extrêmement rapidement. Tout de suite derrière, je sens un tourbillon me traverser intérieurement de haut en bas. Puis ma tête bascule  doucement en arrière, reste inclinée quelques instants, et  une courte mais puissante toux survient, venant des profondeurs, me donnant l’impression de sortir des vieilles saletés. Mon ventre gargouille comme une tuyauterie qui se débouche, et j’éructe un peu aussi. Alors mon corps commence à se mouvoir dans des positions pour le moins burlesques. Je manque de place devant la photo et me met au milieu de la pièce. J’ai l’impression qu’une force extérieure me fait bouger, et au passage, je contacte quelques douleurs par-ci par-là, dont j’ignorais la présence, avec une toux encore de temps à autre. Je laisse faire, et les positions sont impressionnantes. Cela reste plutôt agréable, même si quelquefois, je me demande si je ne vais pas chuter. Pourtant, la « force » contrôle le mouvement au millimètre près. Je ressens la perfection du juste mouvement même si je n’ai aucune idée de ce que cela va donner. Je constate que le souffle, sans que j’en ai l’intention, s’est harmonisé avec le mouvement. Je tiens à dire que je ne pratique ni qi gong, ni yoga ou similaire. Au bout d’un certain temps et d’un temps certain, je me retrouve enfin en position verticale, sans l’avoir vu arrivée. Je me sens grandie, lumineuse, expansée et bien entendu dans une grande paix. J’ai les idées extrêmement claires, le corps et la tête légère. Après avoir remercié Mère, je retourne à mes occupations et je m’aperçois que ce darshan a durée 1 bonne heure ! Dieu que je me sens bien !